Comment réduire son empreinte carbone ? ITW de Stokelp

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Développement Durable

Stéphane Quidet interviewe Tanguy de Cottignies, co-fondateur de Stokelp et met en lumière cette formidable initiative.

Tanguy de Cottignies
Co-fondateur de Stokelp

S.Q. : D’où vient l’idée de Stokelp ? Quel est votre mission ?

T.D.C. : En tant qu’ex directeur des opérations d’un groupe de l’industrie alimentaire en charge de la partie achat notamment, je me suis aperçu de l’ampleur du gaspillage alimentaire en France. Les industriels font en effet parfois face à des surstocks. Ces stocks contraints sont difficiles à valoriser, coutent de l’argent et sont même impossible à donner. Il n’existait jusqu’alors pas de filière de déstockage.

« 1,6 millions de tonnes de surstocks de matières premières alimentaires de l’industrie agroalimentaire finissent en incinération chaque année en UE »

Plutôt que de payer des prestataires pour venir récupérer la matière afin de la détruire, nous avons avons créé Stokelp afin de limiter ce gaspillage industriel, en repensant les méthodes de sourcing de l’industrie agro-alimentaire. Stokelp est donc une market place de mise en relation, entre des acteurs en possession de surstock et d’autres acteurs en demande de certaines denrées, uniquement dans le domaine de l’agro-alimentaire.

S.Q. : Quelle est votre ambition à plus long terme ?

T.D.C. : Pour sortir du prisme uniquement tarifaire et proposer les prix les plus bas, nous avons retenu une approche multi-critères. Nos prix tiennent évidemment compte du prix d’achat des surstocks, mais aussi de l’empreinte carbone du produit, de la distance parcourue en km depuis le site de production… Ainsi, en achetant nos produits, les entreprises participent à la « non émission » de CO2 inutile, car déjà émis. Ces émissions sont évitées du fait de la non destruction de matière via des incinérateurs émetteurs de CO2 la plupart du temps et de la meilleur empreinte carbone de ceux-ci.

500 000 tonnes

Notre ambition est de recirculariser 30% de tout ce qui est détruit chaque année en Europe. Nous visons ainsi 500 000 tonnes de matière. Après un an d’existence, nous avons sauvé 650 tonnes de matières premières et 1400 de/eg CO2. Nous sommes implantés en France et commençons à nous étendre avec de premiers clients européens : Allemagne, Pays-Bas, Pologne, Espagne, Italie…

Propos recueillis par Stéphane Quidet – Inspire-insights.com

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